Là où un différentiel principal sélectif est le plus utile, c'est dans les situations où il y a plusieurs sous-diffusions de 30 mA (instantanées) sous ce différentiel principal.
C'est-à-dire comme dans l'arrangement typique exigé par le nouvel AREI.
La sélectivité est un concept et non la propriété d'un seul composant.
Pour obtenir une sélectivité totale dans votre installation, en principe
1] le diffuseur principal doit être au moins trois fois moins sensible que le(s) diffuseur(s) secondaire(s) sous-jacent(s)
ET
2] le diff principal devrait être au moins 1 étage plus retardé que le(s) sous-diff sous-jacent(s)
Les courbes de déclenchement sur Idelta sont alors complètement différentes et ce pour toutes les tailles de courants différentiels (courants différentiels faibles et forts). Un courant de défaut passant par les deux diffs déclenchera toujours le diff sous-jacent de 30mA avant de s'adresser au diff S supérieur de 300mA.
Là où un différentiel principal sélectif
moins est utile, c'est dans les situations où il y a de nombreux chemins de courant directement derrière le circuit.
- lorsqu'il existe de nombreux chemins de courant directement derrière ce diff principal (sans pour autant être derrière un diff secondaire sous-jacent)
- lorsqu'il y a des sous-diffusions qui sont par exemple également de 300mA en termes de sensibilité (ce qui signifie que vous ne remplissez pas la condition 1] décrite ci-dessus), ou qui sont également une variante sélective (ce qui signifie que vous ne remplissez pas la condition 2] décrite ci-dessus).
La probabilité d'une coupure de courant due à des travaux ou à des pannes sur le réseau, d'après mon intuition, est un facteur 100 plus élevé qu'une coupure de courant due à un déclenchement du différentiel principal. Cela n'a donc aucun sens.
Je n'arrive pas à comprendre. Vous faites la comparaison entre la probabilité de déclenchement du différentiel principal et la probabilité de défaillance du réseau, mais vous n'incluez pas la conséquence potentielle dans l'équation.
1) À mon avis, le risque de défaillance du réseau n'est pas du tout un facteur 100x plus élevé qu'une défaillance de la diff principale sans sélectivité. Mais là encore, les deux risques sont indépendants l'un de l'autre. Par conséquent, dire que les mesures contre un risque n'ont pas de sens parce qu'on ne prend pas de mesures contre un risque totalement différent n'a pas beaucoup de sens. C'est un peu comme dire :
Je ne suis pas allé me faire vacciner contre le corona parce que cela ne servait à rien de toute façon. Après tout, je suis un fumeur invétéré et le risque de mourir d'un cancer du poumon est 100 fois plus élevé que le risque de mourir du COVID.
2) En cas de défaillance du réseau, celui-ci se rétablit normalement automatiquement (et généralement assez rapidement). En tant qu'utilisateur, vous n'avez pas à le détecter ni à faire quoi que ce soit. En cas de panne sur votre diff, vous devez agir vous-même pour le rétablir. Les conséquences potentielles sont donc un peu différentes lorsque vous êtes loin de chez vous.
3) les mesures contre les deux risques sont d'un ordre de grandeur de coût totalement différent. Une différence de réseau sélective vous coûtera disons 50 euros de plus. Les mesures contre les pannes de réseau sont d'un autre calibre....
Si vous voulez une plus grande disponibilité de l'énergie électrique, vous allez devoir mettre en place un groupe de puissance icm ups pour les consommateurs critiques.
Donc encore une fois : coût d'un groupe de puissance + UPS versus le coût d'un Selective main diff (+50 euros)....